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ZW | Parlons hygiène menstruelle

Amis masculin bonjour mais désolée ce post ne va intéresser que la gente féminine mais rassurez vous, si vous souhaitez apprendre plein de choses sur comment gérer les menstruations avec le minimum de déchets et le maximum de sécurité vous êtes au bon endroit.


Nous somme le 28 mai et nous sommes donc à la journée mondiale de l'hygiène menstruelle.


C'est donc ce jour que j'ai choisi pour vous parler car l'instauration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014. Son but est de rompre le silence et à diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion  de l’hygiène menstruelle.


Cette journée a aussi pour but d’interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école, même pendant leurs règles. (source : le site des journée mondiales). Enfin, dans de nombreux pays, comme en France par exemple, parler des règles est souvent un sujet tabou. Il gêne lorsqu'il est abordé en dehors d'un cadre médical ou avec des personnes proches dans son entourage. Peu à peu, la société a été dégoutée du sang menstruel, des produits tels que les tampons blanchis, emballés sous plusieurs couches de plastique, ou les parfums dans les serviettes, renforcent l’idée que le sang est sale. On ne veut pas le voir, on le garde loin de nous et les publicités ne veulent pas le montrer : il est remplacé par du liquide bleu, n’ayant ni sa couleur ni sa consistance.


Un exemple à gauche,... Mais bien sûr notre sang sait écrire XD.


Sans aller jusqu’à brandir nos serviettes ZD ensanglantées, soyons fières de nos règles. Elles sont symbole de bonne santé, de possibilité de procréer. Elles nous ont responsabilisées dès nos 8 à 13 ans et ce jusqu'à la ménopause.



Quelques chiffres car je suis statisticienne hein :

  • Une femme à ses menstruations 520 fois dans sa vie ce qui fait 10 000 à 15 000 produits menstruels.

  • 1 seconde = 1447 serviettes hygiéniques jetées

  • 500 ans = le temps de décomposition d’UN tampon Toutes ces protections jetables utilisées sont autant de déchets ! Sachant qu’on jette le produit, mais aussi son emballage. Sans compter les déchets en amont de sa production car les tampons et serviettes sont en mélange de fibre de coton et de plastique!

Le problème environnemental à tous les niveaux :

Jetées dans la cuvette, les protections intimes passent dans le réseau d’eau et exigent un traitement. Certains produits chimiques ne peuvent pas être totalement retirés de l’eau, ou exigent de grandes quantités de chlore.

A la poubelle, elles finissent incinérées ou en décharge, causant, dans tous les cas, des dommages environnementaux.

De plus, les gels à base de polymères utilisés pour leur propriétés absorbantes sont en fait… des dérivés du pétrole.

De même que les plastiques composant les applicateurs ou les emballages individuels. Quant au coton qui les compose, il st produit la plupart du temps sous d’importantes quantités de pesticides.

Enfin, son blanchiment exige du chlore ou d’autres produits chimiques. Pesticides et chlore ruissellent ensuite dans les eaux, les sols et les nappes souterraines, nuisant grandement à la biodiversité locale, à l’agriculture à long terme et donc aux populations humaines. (source : https://zerowastetoulouse.org/)


Mais aussi un problème pour nous :

Les tampons sont principalement composés de coton et plastique, les serviettes contiennent également de la viscose. Dans les tampons et serviettes conventionnels on retrouve : colle, aluminium, hydrocarbures, alcools, additifs de parfum, résidus de dioxine, cristaux de polyacrylate de sodium (effet absorbant) et même des pesticides (résidus de la production du coton). En clair la composition n'est pas jolie jolie. Mais avez vous remarqué que on n'a pas la description des ingrédients sur les boites?

Il n’existe pas de réglementation spécifique encadrant la composition, la fabrication ou l’utilisation des produits de protection intime. Les exigences de sécurité sont définies par la directive sur la sécurité générale des produits n° 2001/95/CE. C’est-à-dire que techniquement, les lois et contrôles en termes de qualité ou contenu sont les mêmes pour un tampon – directement en contact avec la muqueuse utérine d’une femme 5 jours par mois en moyenne – et un stylo... Youpi l'instrumentalisation de la femme non?


Les tampons et serviettes sont blanches et qui dit coton blanc dit blanchiment du coton et cela à l'échelle industrielle. Et qui dit blanchiment dit? Dioxines... Il a été prouvé que ces dioxines peuvent entrainer la formation de pathologies telles que l'endométrios.

Si vous lisez l'anglais je vous partage un bon article que j'ai trouvé sur pubmed, le google de la communauté scientifique. Autant vous dire que c'est une source très très fiable et valide.


Mais ce n'est pas tout, les produits présents dans ces protections intimes conventionnelles sont aussi responsables de dérèglements hormonaux et des troubles de la fertilité. On a aussi pu établir une corrélation entre les tampons, leur fort pouvoir absorbant revendiqué par les grandes marques et l'apparition de mycoses, inflammations, infections bactériennes et les fameux chocs toxiques qui sont très rares contrairement à ce qu'on nous fait croire : sa prévalence (en clair sa probabilité sur une population normale) est de 1 cas sur 100,000 personnes et encore plus rarement mortel car les symptômes sont vite pris en charge en France.


Parlons bien parlons protections :


1) Protections conventionnelles :

Bon vous l'avez compris : Impacts néfastes sur la santé, inconfort, sécheresse intime et impacts néfastes sur l’environnement : déchets et produits chimiques. Financièrement parlant? 60 euros par an pendant une grande partie de nos vies...


2) Celle que j'utilise depuis 3 ans : la cup.

C’est une petite coupe qui recueille le flux menstruel. Elle est souple et peut ainsi être pliée pour pouvoir l’insérer (en "U" vous voyez?). Elle se déplie ensuite dans le vagin et se colle contre la paroi par effet ventouse. Elle est généralement équipée d’une tige pour repérer la base de la cup. Il faut pincer la base afin d’éliminer l’effet ventouse et pouvoir l’ôter confortablement. Moi perso je fais que tirer et ça fonctionne super. Toutes les 4 à 6 heures, selon ton flux, tu la retires et la rinces avant de l’insérer de nouveau. Il est important de se laver les mains au savon avant et après chaque insertion. Il est conseillé de la stériliser en la trempant dans l’eau bouillante quelques minutes au début et à la fin de chaque cycle, ainsi qu’avant chaque introduction dans le vagin d’après les recommandations officielles. Pour les suivre, il est plus facile d’avoir deux cups pour alterner surtout au travail.


Elle est généralement en silicone de qualité médicale ou en latex – des matériaux créés spécialement pour être en contact avec la muqueuse et donc n'accrochant que très peu les bactéries. Elle se positionne à l’entrée du vagin et ne recueille que le sang : pas les sécrétions vaginales qui nettoient la muqueuse, ni la flore intime protectrice des infections. Elle est ainsi plus respectueuse de la flore vaginale.


Mon avis : C'est très pratique, elle peut se mettre facilement avant les règles et s'enlever après la fin des règles quand on est sûr qu'il y a plus rien. Quand je pars en gros road-trip je n'ai que ça à prendre avec moi. Il s'insère et se retire très facilement et ok il ne faut pas être dégoutté de son propre sang car il faut le verser pour le vider dans les wc ou l'évier.

Le gros gros plus est que je peux tout faire : yoga, jogging, piscine! une vraie liberté.

En clair, je recommande vraiment.

Le seul point négatif est que perso je porte la cup la nuit mais il n'est pas recommandé de la garder plus de 6h... Il faudrait du coup compléter cela avec une serviette lavable ou une culotte menstruelle.


Enfin, elle se trouve partout, pharmacies, magasins conventionnels ou non et ce à un prix de 15 euros pour 3 à 6 ans!


3) les serviettes en tissus


La suite vient de https://zerowastetoulouse.org/ car n'en utilisant pas je ne me sentais pas légitime d'en parler moi même :

Les serviettes en tissus ont la même forme et la même utilisation que les serviettes jetables. Elles se placent sur la culotte grâce à un bouton poussoir la plupart du temps. Elles sont faites d’une alternance de couches très fines : selon les marques, la serviette peut être tout en coton ou comprendre également du chanvre, de la polaire ou de la fibre du bambou comme couche absorbante. Au total, c’est seulement quelques millimètres (2mm même pour de très absorbantes) de plus dans votre culotte pour une protection infaillible.

Elles s’utilisent de la même manière que les jetables. Au moment de la changer, on la replie sur elle-même soigneusement, on la glisse éventuellement dans une pochette, avant de la glisser dans son sac. Pas de fuite dans la culotte, donc pas dans le sac non plus ! En rentrant, il faut la faire tremper à l’eau froide avant de la laver, à la machine (sans adoucissant ou vinaigre) ou à la main. La serviette sèche rapidement (24 à 36h), ce qui permet d’en acheter moins : une même serviette peut être utilisée deux jours dans le même cycle. Lors de l’achat, tu as l’embarras du choix : il existe différentes épaisseurs selon son flux, différentes tailles (protège slip, jour, nuit, spécial string ou tanga etc.) et différents motifs. De même que pour la cup, bien que le sang se lave très bien, on préfèrera en général un colori plutôt foncé.

Avantages : Tout d’abord… elles sont jolies ! Les marques proposent une infinité de motifs, qui redonnent le sourire quand on enfile sa serviette. Ensuite, et surtout, la face du dessous est imperméable, mais respirante, ce qui évite à l’humidité de s’installer et procure une sensation sèche. Ainsi, pas de prolifération bactérienne, pas d’odeur, ni de démangeaison, la serviette se fait vraiment hygiénique et sans odeurs. Autre avantage et non des moindre dans une démarche ZD : la serviette est recyclable, tout simplement avec les autres déchets textiles

4) Les culottes menstruelles :

Comment ca marche ? Les culottes absorbantes ressemblent fortement aux serviettes lavables sur leur principe : elles sont composées de plusieurs couches très fines, intégrées uniquement au niveau de l’entrejambe, permettant d’absorber le sang. Elles s’enfilent tout simplement à la place de sa culotte traditionnelle et sont faites de telle manière qu’on ne sent pas la différence, en terme d’épaisseur ou d’humidité. Il existe des culottes de différentes coupes et chacune peut trouver son bonheur : shorty, slip simple, dentelle, etc. Il y en a pour tous les goûts. Certaines sont aussi pourvues d’agrafes sur les côtés afin de pouvoir changer dans la journée. Cela dit, la plupart du temps, elles sont suffisamment absorbantes pour être portées toute la journée sans avoir besoin d’en changer.

Ou l’acheter ? Pour le moment les stars des culottes de règles sont Fempo, des culottes fabriquées en France avec des méthodes toutes douces. On les trouve sur internet. Il faut compter en moyenne 30 € la culotte – le prix pouvant varier légèrement en fonction du pouvoir absorbant. En utilisant exclusivement ce moyen de protection et sans prévoir de machine en cours de semaine, il faut alors un budget autour de 300 € pour 10 culottes de qualité (5 jours, 5 nuits). Cela reste malgré tout rentable dès la première année, comparé aux protections jetables, sachant que la durée de vie est de 7 ans. Pour réduire le budget, elle peut aussi s’utiliser uniquement la nuit à la place d’autres protections qui ne tiennent pas aussi longtemps.

Ok… c’est quoi le piège ? Franchement, on n’a pas encore trouvé… A part qu’il faut bien penser à les tremper dans l’eau froide avant de les laver, l’investissement vaut le coup d’après tous les témoignages disponibles sur internet ! Enfin une solution pour avoir ses règles sans changer du quotidien : c’est juste une culotte


Et les autres méthodes ?


Il y en a d'autres comme les éponges naturelles mais je ne connais pas très bien, l'utilisation de l’éponge menstruelle demande une certaine attention au lavage et surtout au séchage. En effet, il est conseillé de bien faire sécher l’éponge pour des raisons d’hygiène. Le mieux est de la placer dans un petit pochon respirant après lavage. Ainsi l’éponge sèche sans prendre la poussière. Si on l’utilise comme seule protection, il faut malheureusement en racheter plus régulièrement que les autres alternatives, avec à chaque fois un déchet d’emballage. N’étant pas démocratisée, les éponges sont compliquées à trouver en magasin, le plus simple étant internet. Dans tous les cas – et surtout en pharmacie, il faut faire attention à ce qu’il n’y ai pas de parfum ou additif, voire ne pas confondre avec les éponges jetables synthétiques qui n’ont alors plus l’aspect écologique recherché. Les précautions sanitaires pour mettre et retirer l’éponge menstruelles sont les mêmes que pour la cup, à savoir se laver les mains avant et après insertion, limiter l’utilisation à 6h d’affilée et stériliser l’éponge à l’eau bouillante avant et après chaque cycle, voir à chaque insertion.


Enfin il y a le fameux flux contrôlé, je vous redirige surtout vers youtube et intenet mais en bref, toujours selon zerowaste : Le plus zéro déchet possible, c’est de ne rien mettre du tout ! Alors oui, le flux instinctif demande un peu d’entrainement et de pratique avant d’arriver à la promesse de vivre ses règles comme n’importe quel autre jour du mois et sans aucun investissement. L’idée, c’est que le périnée retient naturellement et instinctivement le sang, par une contraction constante mais imperceptible, jusqu’à ce qu’on aille aux toilettes. Le sang est retenu tout seul? D’après les témoignages, il faut garder une conscience plus ou moins disponible, un peu comme quand on a envie d’aller aux toilettes. Ensuite, il faut s’assurer de pouvoir aller aux toilettes régulièrement, environ toutes les deux heures, pour vider le sang. Et comment on apprend ça ? Il faut permettre à son corps de vivre les règles sans aucune protection, afin de prendre conscience des mécanismes qui entrent en jeu, de pouvoir repérer quand le sang arrive etc. En effet, le sang ne coule pas en continue mais par vague, accompagné de petites contractions. Des vidéos explicatives sont disponibles sur youtube, il ne reste plus qu’à prévoir quelques cycles tranquillous chez soi pour s’entrainer !


Voilà, en résumé chacun à sa propre responsabilité et ses propres choix à faire pour son corps, les méthodes sont nombreuses et donc adaptées à nos besoins.

Le plus important est d'en parler, entre nous, entre copines, avec nos familles tout cela pour ôter le tabou des règles dans nos communautés et cultures. Soyons fières d'être des femmes et de nos règles!


Et n'oubliez pas : vous êtes ...



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